Rencontre avec Marion NAIL pour sa bande dessinée Baby bleu (éditions Lapin) Mardi 29 octobre à 18h L’Ivresse des mots à Lampaul-Guimiliau Mercredi 30 octobre à 19h Gwennili au Faou
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Extraits de Baby bleu, éditions Lapin, pages 9 et 10.
Extraits : « Il s’agit finalement de psychiatriser toute résistance, toute plainte, toute déviance, de médicaliser les conséquences destructrices de nos conditions de vie, les questions existentielles les plus fondamentales, quand elles devraient être traitées économiquement, socialement, politiquement. » p. 197 (À la folie, éd. Flammarion)
« (…) les mots ne sont pas si stabilisés, ils restent révocables (…) il y a ce mot : fou. (…) c’est le mot qui en contient mille autres (…) » p. 246 (À la folie, éd. Flammarion)
Rencontre avec Julia DECK pour ses romans Viviane Élisabeth Fauville, Le Triangle d’hiver, Ann d’Angleterre (éd. Minuit et Seuil)
Vendredi 25 octobre à 19h Le Tagarin à Binic-Etables-sur-Mer Samedi 26 octobre à 18h30 De l’Encre à l’écran au Guilvinec
Extraits : « Cela fait environ trois cent mille heures que vous apprenez à vous connaître (…) Ainsi, vous possédez de vous-même une certaine idée (…) de telle sorte que vous êtes non pas bien dans votre tête (…) mais comme à la maison dans votre crâne. Et voici que vous êtes contrainte d’en changer. » p. 74 (Le Triangle d’hiver, éd. Minuit)
« Mes livres se terminent toujours de manière incertaine. Je ne cherche pas la réponse (…) Je cherche la résolution, le point où la vague retombe pour donner naissance à une autre. Les réponses ne servent à rien, c’est l’artifice et la mort. » p. 237 (Ann d’Angleterre, éd. Seuil)
Rencontre avec Isabelle PANDAZOPOULOS pour son roman Les Sept maisons d’Anna Freud (éd. Actes Sud) Vendredi 18 octobre à 18h30 La Gède aux livres à Batz-sur-Mer
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Extraits : « Pour Sophie (…) les fées étaient tellement nombreuses, joyeuses, émerveillées que pour la dernière née, Anna, il ne restait plus grand chose. La fée de la beauté fatiguée ou occupée ailleurs ou simplement de mauvaise humeur. Toujours est-il qu’il fallut la remplacer. La fée de l’imagination se portant volontaire, ce fut elle qui versa sur la petite Anna tout ce qui lui restait dans son sac. » p. 40
« Tu vas écrire aux amis de ton père (…) tu vas leur demander de t’accepter dans leur Société de psychanalyse, tu as traduit des textes depuis des années, tu connais tous les concepts (…) tu es née dans la psychanalyse, tu aimes cette science (…) tu vas leur écrire sans demander la permission, sinon ils vont continuer à ne pas te voir (…) » p. 58
SANTÉ MENTALE thème de la quatorzième édition de Libres en littérature
Des rencontres pour décortiquer ensemble ce qui est exprimé, tu, ou encore projeté, quand on parle de « santé mentale ». Cette programmation collective est un parti pris fait de subjectivités, une libre interprétation nourrie des sensibilités littéraires de chaque libraire. Cette diversité permet avec modestie d’approcher ce thème en évitant si possible les écueils, les certitudes. Penser au pluriel, c’est vouloir tenir compte de chaque personne, sa façon d’être au monde et de le ressentir. Que crée l’injonction de bonne santé mentale sur nos psychés, nos corps, les institutions, le langage ?
Cette manifestation littéraire invite des auteurs et autrices aux textes de formes et de fonds hétérogènes (témoignage, manifeste, roman, bande dessinée, récit, poésie). Des auteurs et autrices qui ont connu des hauts et des bas dans leur vie, exercent en psychiatrie publique, ou créent des fictions romanesques aux personnages traversés par ce thème.
En partant de leurs écrits et de leurs voix, ces rencontres nous amèneront à échanger à propos des souffrances psychiques, physiques et des folies douces, de la langue et de ses usages, de la norme et des marges, de l’histoire politique de la psychiatrie, des imaginaires.
Libres en littérature est à la fois un observatoire et la projection d’une société à laquelle nous aspirons.