ABD AL-KADER
Yahia Belaskri

Magellan & Cie – Paris – 2017 – 19,50 €

Ne demandez jamais l’origine d’un homme ; interrogez plutôt sa vie, ses actes, son courage, ses qualités, et vous saurez ce qu’il est.
Si l’eau puisée dans une rivière est saine, agréable et douce,
c’est qu’elle vient d’une source pure.

ABD EL-KADER

Homme de foi et de convictions, ABD-EL KADER (1807 – 1883) incarne « le précurseur du mouvement de résistance algérien et le père fondateur de l’Algérie politique ». Né en 1807 à El Guetna, Abd el-Kader, fils de Muhyi ed-Dîne, est issu d’une longue lignée qui le rattache au prophète de l’Islam. Après un premier voyage à la Mecque en compagnie de son père, ce dernier « fait un songe selon lequel son fils aurait un grand destin ». Face à l’appétit colonial de la France, Abd el-Kader devient, très jeune, le chef de file de la résistance et pose les bases de l’unité algérienne. Les attaques violentes des français l’obligent à rendre les armes après quinze années de lutte et à renoncer pour toujours à l’Algérie. Injustement fait prisonnier en France, il est libéré en 1952 par Louis-Napoléon Bonaparte qui lui permet de s’installer à Damas en 1855. Croyant, cultivé, accueillant,  Abd el-Kader est reconnu comme un des grands humanistes du XIXème siècle.

Qui suis-je si je ne suis pas toi ?
Qui es-tu, si tu n’étais pas moi ?

Yahia Belaskri est empreint de cet esprit de rencontre entre l’Orient et l’Occident qu’il décline ici en nous offrant un portrait passionnant d’Abd el-Kader. « Sa croyance généreuse, ouverte, universelle » irrigue son parcours entre combat et tolérance. Homme droit et juste, Abd el-Kader a toujours défendu « l’homme en parlant bien avant tout le monde de
huquq al insanya, les droits de l’humanité
« .

Gaëlle Pairel, coordinatrice de la FCLB