Une fresque poignante
pleine de vie et d’humanité

9782368125250

Charleston – 2021 – 23,90 euros

Un hiver, alors que Sunja avait treize ans, Hoonie succomba à la tuberculose. A son enterrement, Yangjin et sa fille étaient inconsolables. Le lendemain matin, la jeune veuve se leva de sa paillasse et se remit au travail.

Sunja, jeune coréenne naïve, tombe amoureuse d’Hansu qui lui donne un enfant sans pouvoir l’épouser. Il veut l’entretenir comme une concubine mais Sunja préfère épouser Isak qui accepte d’être le père de Noa. Ensemble en 1932, ils partent au Japon, terre hostile aux coréens méprisés, ostracisés, victimes de racisme et de persécution.

Personne n’accepte de louer à des Coréens. Tu verras, au sein de la paroisse, comment on vit ici. C’est inimaginable : des dizaines de personnes qui s’entassent dans une pièce faite pour deux, des hommes et des familles qui se relaient pour dormir. Des porcs et des poulets à l’intérieur. Pas d’eau courante. Pas de chauffage.

Grâce à la solidarité des siens, l’amitié qu’elle noue avec sa belle-sœur Kyunghee, Sunja affronte avec courage cette nouvelle vie et tente de construire des jours meilleurs pour Noa et Muzasu, son deuxième fils.

9782368125250

 

A travers le destin de Sunja, Min Jin Lee nous plonge dans l’histoire contemporaine de la Corée et de son peuple malmené par la misère, les guerres puis la séparation de l’île en deux camps opposés.

Noa, je suis tellement désolée. Ton père m’a emmenée au Japon, et ensuite, tu sais bien qu’on n’a pas pu partir à cause de la guerre ici, puis de la guerre là-bas. Il n’y avait pas de vie qui nous attendait au pays, désormais il est trop tard. Même pour moi.

Avec pudeur et distance, l’autrice tisse une fresque bouleversante qui met en scène des personnages touchants et pleins d’humanité. Plusieurs générations se succèdent, marquées par l’exil, l’éloignement, la perte d’identité ; portées par l’amour, la solidarité, le désir d’échapper à la fatalité.

PACHINKO ou le mouvement de la vie